L’UCM se réjouit de la formation d’un gouvernement fédéral autour d’un programme qui comporte beaucoup de points positifs. La priorité est clairement économique : permettre aux entreprises de se créer, de grandir et de générer des emplois. Les sacrifices demandés seront utiles si chacun garde son sang-froid et collabore à cet objectif.
Le programme du nouveau gouvernement suscite l’espoir des entrepreneurs, indépendants et PME. Il met de côté le communautaire et promet l’équilibre budgétaire en 2018, surtout par une réduction des dépenses publiques excessives.
Il s’attaque résolument au grave problème du coût du travail, en promettant de gommer le handicap salarial accumulé par rapport aux pays voisins depuis 1996. Les baisses de charges annoncées sont de nature à ramener le coût du travail dans le domaine de l’acceptable, surtout si l’on ajoute les effets d’un saut d’index, socialement corrigé.
Malgré ce saut d’index, le gouvernement est attentif à la consommation intérieure. En effet, il renonce à augmenter la TVA et engage une réforme fiscale qui doit diminuer sensiblement les impôts.
En ce qui concerne le marché du travail, la volonté est clairement de le rendre plus souple : annualisation du temps de travail, révision du crédit-temps sans motif, évaluation des conséquences de la suppression de la période d’essai… L’UCM salue aussi la volonté d’allonger les carrières, évolution indispensable à la pérennité de la sécurité sociale.
Ce gouvernement devra rassurer sur sa capacité à tenir compte des réalités et des intérêts des Bruxellois et des Wallons. Il doit s’inscrire dans la tradition belge de compromis et d’écoute de toutes les parties. L’enjeu est de ne pas casser la concertation sociale.
Les réformes annoncées comportent des aspects difficiles, mais elles ont un grand objectif : favoriser la création et la croissance des entreprises, qui sont seules à pouvoir créer des emplois. Emplois indispensables au bien-être de tous. Résorber le chômage, augmenter le nombre d’actifs est naturellement un objectif commun. Il sera d’autant mieux atteint si chacun, bon gré mal gré, y contribue et y apporte sa pierre. Une lutte sociale ou une opposition entre le fédéral et les Régions aurait comme seule conséquence de rendre les sacrifices demandés inutiles.