Faillites : la situation en Wallonie préoccupe l’UCM

Graydon a diffusé les chiffres des faillites pour le mois de septembre. On constate une légère amélioration au niveau belge mais pas en Wallonie. Pour stopper l’hémorragie, l’UCM demande la mise en place de trois mesures concrètes.

Depuis le début de l’année, 8.305 faillites ont été enregistrées, ce qui correspond à une réduction de 7,12 % par rapport à la même période l’année passée (8.942 faillites). En septembre, 1.211 entreprises ont déposé le bilan, soit 11,9 % de moins qu’au mois de septembre 2013.

Pour la Wallonie, la situation reste préoccupante. Après neuf mois, le nombre de faillites s’élève à 2.521 (+ 2,31 % par rapport à 2013). Cela concerne 7.066 emplois salariés
(+ 11,5 %). Pour l’UCM, il est grand temps de réagir !

Des dispositifs existent : procédure de réorganisation judiciaire, plan d’apurement ou encore centres pour entreprises en difficulté à Bruxelles et en Wallonie. Mais la situation exige d’aller plus loin.

L’UCM avait appelé en décembre dernier à la mise en place d’un vrai plan anti-faillite avec trois mesures concrètes. Il reste du pain sur la planche…

  1. Agir en amont avec une professionnalisation accrue des starters. L’UCM demande qu’un bilan des compétences en gestion avant le démarrage d’une activité soit rapidement mis en œuvre. Cela permettrait aux starters de se mettre ainsi à niveau, si nécessaire. Cette mesure a été reprise dans la Déclaration de politique régionale wallonne. Reste à la concrétiser !

  1. Il faut également renforcer les moyens d’action des centres pour entreprises en difficulté afin qu’ils puissent mettre en place un outil qui permette d’identifier les entreprises qui vont mal et leur proposer proactivement des solutions pour éviter la faillite. Une autre demande de l’UCM entendue par le gouvernement wallon et dont on attend la concrétisation.

  1. Lorsque les entrepreneurs font face à des difficultés, des majorations importantes en matière de TVA, ONSS, intérêts de retard pour non-paiement des impôts, etc. s’accumulent. Il est parfois possible d’exempter les entreprises de ces punitions afin de leur permettre de s’en sortir. Cette possibilité devrait être utilisée pour toutes les entreprises qui sont en difficulté. L’UCM espère que cette mesure sera prise en compte par le futur gouvernement fédéral.