Focus sur la Wallonie qui entreprend

L’UCM a sondé les starters wallons : 632 ont répondu*. Les résultats de cette enquête montrent que, malgré la crise, quatre starters sur dix se disent en croissance et trois sur dix ont une situation stable.

La crise frappe durement les indépendants et les PME. Le récent baromètre de l’UCM a indiqué que les revenus augmentent à peine, le nombre de faillites bat des records et le nombre de starters est en baisse au premier trimestre de cette année, pour la première fois depuis quatre ans (- 10 % en cumulé pour les quatre premiers mois).

Pourtant, des hommes et des femmes continuent à se lancer dans l’entrepreneuriat en Wallonie (environ 21.000 par an, dont 53 % passent par l’UCM). Qui sont-ils ? Majoritairement des hommes (65 %) qui démarrent leur activité entre 25 et 45 ans (62,5 %) et ayant généralement une formation supérieure (65,5 %).

Ce sont d’anciens salariés du secteur privé (39,8 %) ou des demandeurs d’emploi (22,7 %). Ce qui montre que démarrer une activité constitue dans certains cas une alternative au chômage. Par contre, très peu d’anciens fonctionnaires (2,1 %) choisissent la voie de l’entrepreneuriat.

Pourquoi ont-ils décidé d’entreprendre ? La principale motivation est, de loin, la volonté de concrétiser un projet personnel (citée par près de 55 % des sondés). Viennent ensuite la recherche d’autonomie (42,1 %) et la nécessité de créer son propre emploi (26,3 %). De meilleures perspectives financières ne sont citées que dans 21,8 % des cas.

Se font-ils aider ? Seulement un entrepreneur sur quatre se fait accompagner et près de 66 % d’entre eux ne sollicitent aucune aide publique. Ce constat interpelle d’autant plus que 43,8 % des starters estiment ne pas avoir suivi de formation en gestion d’entreprise.

Quelles difficultés rencontrent-ils ? En phase de démarrage, les trois principales sont les charges administratives (32,7 %), la recherche de clients (29,9 %) et l’accès au financement. Six mois après le démarrage, la recherche de clients arrive en tête (24,9 %) avec la problématique de la conciliation entre vie privée et vie professionnelle (18,7 %).

 * L’UCM a effectué, entre le 19 février et le 14 mars 2013, un sondage auprès des entrepreneurs actifs en Wallonie depuis moins de trois ans, passés par l’UCM.