L’UCM appelle au calme et au respect ce lundi

L’UCM regrette la décision des syndicats d’appeler à la grève ce lundi 15 décembre. Les indépendants et les PME vont souffrir alors qu’ils ne sont pour rien dans le conflit politique en cours. De plus, lors des grèves tournantes par provinces, certains militants syndicaux ont dépassé les bornes de diverses manières (menaces, insultes, blocages…). Les responsables syndicaux ne peuvent pas encourager, ni même tolérer des comportements violents qui créent des risques de graves dérapages.

La grève est un droit. Celle de ce lundi critique les décisions politiques du gouvernement fédéral. Il s’agit donc de façon objective d’une grève politique, qui prend en otages les entreprises. Dans les PME, la grève est très peu suivie. Les indépendants également travaillent autant que possible. Ni les uns, ni les autres ne peuvent se permettre, dans le contexte économique actuel, de sacrifier une journée d’activité pour contester les décisions d’une majorité démocratique, quoi qu’ils pensent de ces décisions.

L’UCM appelle les syndicats et leurs troupes à respecter le choix de chacun. Dans une société de liberté, personne ne devrait être obligé de s’associer à une grève contre son gré. Que des piquets soient organisés pour informer les salariés, soit. Que ces piquets usent de la force, de la contrainte et de la menace pour empêcher les citoyens de circuler et de travailler, s’ils le souhaitent ou s’ils le doivent, n’est pas digne d’une société qui respecte les personnes et les opinions.

Même si les indépendants et les PME travaillent, ils subissent lors d’une grève un dommage important, vu l’arrêt des transports en commun et la perturbation de l’activité économique. C’est aussi décourageant de se battre au quotidien pour faire tourner l’économie, pour défendre l’emploi, et de se trouver menacé et insulté par des personnes souvent mal informées. La Belgique a une tradition de dialogue social et d’un climat de collaboration entre employeurs et syndicats. Les excès actuels menacent de mettre cette tradition à mal.

Toutes les organisations patronales (FEB, UCM, Unizo, Agrofront, Unisoc, UWE, Voka, Beci) ont écrit au ministre de l’Intérieur pour lui demander de maintenir l’ordre public, de garantir la sécurité des personnes et des biens, ainsi que la mobilité. Le respect du droit de grève implique le respect de certaines limites.