Faillites : pas de quoi pavoiser

Les chiffres de Graydon pour le mois de janvier indiquent une légère baisse du nombre de faillites par rapport à l’an dernier : 1.075 au lieu de 1.124 (- 49). Pour l’UCM, il serait prématuré d’y voir une réelle détente. La situation continue à se dégrader en Wallonie.

La situation reste très préoccupante sur le front des faillites. Le nombre de dépôts de bilan durant le premier mois de l’année n’avait jamais dépassé 817 avant le bond à 1.124 de l’an dernier. Le très léger recul est donc à relativiser, d’autant qu’il ne concerne essentiellement que la Région bruxelloise. On enregistre un statu quo à un niveau record en Flandre et la hausse se poursuit en Wallonie.

Seul l’examen sectoriel des statistiques de Graydon peut donner une lueur d’espoir. En effet, parmi les principaux secteurs, la situation continue à se dégrader dans l’horeca, qui représente près d’une faillite sur cinq. Les chiffres sont quelque peu à la baisse à la fois dans la construction, le commerce de détail et les services aux entreprises.

Le nombre d’emplois salariés perdus suite aux faillites de janvier est de 2.195, soit 551 de moins qu’en janvier 2013. Cela représente à peine plus de deux emplois par entreprise. Cela indique que ce sont les plus petites des PME qui craquent aujourd’hui sous l’effet de la crise prolongée. Il n’en reste pas moins que la perte de plus de 3.000 emplois indépendants et salariés en un mois ne peut pas laisser les responsables politiques sans réaction.

L’UCM rappelle donc ses demandes. La réduction nécessaire des charges sociales et fiscales prendra du temps. Mais on peut aller vite pour améliorer la prévention (accompagnement des entreprises en difficulté), veiller à la ponctualité des paiements des pouvoirs publics et revoir le mécanisme des amendes pour retards de paiement. Toutes les faillites ne sont pas, à ce jour, inévitables.