Banques : le fédéral a fait son travail

L’UCM se réjouit sans réserve du rééquilibrage des relations entre les banques d’une part, les indépendants et PME d’autre part, décidée par le gouvernement fédéral. C’est un pas important et nécessaire pour rendre le crédit accessible. Aux Régions de prendre des mesures complémentaires pour sortir par le haut des difficultés créées par la crise financière de 2008.

Les indépendants et les PME ont besoin, par nature, de crédit pour naître et grandir. Les montants demandés sont modestes : autour de 70.000 € en moyenne pour les indépendants et de 200.000 € pour les PME.

Pourtant, malgré les moyens énormes dont disposent les banques (240 milliards sur les comptes épargne), les refus sont nombreux : près de 23 % pour les entreprises de moins de dix personnes. Une PME sur trois dit avoir renoncé à demander un crédit, de peur d’un refus ou d’exigences excessives (garanties, taux…).

Les mesures prises ce vendredi, à l’initiative de la ministre des Indépendants et des PME Sabine Laruelle et du ministre des Finances Koen Geens, ont une motivation d’éthique et d’équité, mais aussi économique. Les indépendants et les PME ont droit à une relation équilibrée avec leur banquier ; elles en ont aussi besoin.

D’autres mesures restent à prendre dans les Régions. En particulier, l’UCM réclame la création d’un système de type “tante Agathe” (Pays-Bas) ou “winwinlening” (Flandre), qui favorise l’investissement direct de l’épargne des particuliers dans les petites entreprises. C’est une alternative au crédit bancaire très efficace pour fournir du capital à risque aux petites entreprises.

L’UCM appelle également les Régions à négocier avec les banques pour que, au minimum, elles informent leurs clients sur les outils publics existants pour soutenir le crédit.

Enfin, il faut serrer les délais de paiement des pouvoirs publics, et en particulier des pouvoirs locaux. C’est aussi un moyen simple pour améliorer les liquidités des entreprises.