“Extension ou pas, il faut repenser l’avenir”

Le projet d’extension du complexe commercial de l’Esplanade est pour l’instant le fil conducteur des réflexions quant au devenir de Louvain-la-Neuve.

café citoyen Altérez-vous (Louvain-la-Neuve)Le 25 septembre dernier, le café citoyen Altérez-vous organisait son brunch docu mensuel sur la thématique “L’extension de l’Esplanade… quel avenir pour LLN ?”. Cet événement a rassemblé une quarantaine de personnes.

Pour rappel, le groupe immobilier Klépierre a obtenu il y a peu le permis socio-économique concernant l’extension de l’Esplanade. Le permis de bâtir n’a quant à lui pas encore été introduit. Selon Cédric du Monceau, échevin du commerce, “une enquête sur l’incidence environnementale devra être menée avant d’accorder le permis de bâtir. La commune est également favorable à une consultation populaire avant toute prise de décision.” Le sujet est en effet épineux et les habitants, tout comme les entreprises et les commerces locaux, seront finalement les premiers impactés par cette extension.

Si l’arrivée de l’Esplanade à Louvain-la-Neuve a permis d’attirer du monde en centre-ville, son extension ne sera pas forcément favorable au développement local. Le centre commercial s’étend actuellement sur une surface de 34.500 m² ; l’extension en apporterait 18.000 supplémentaires, accueillant 50 nouvelles enseignes pour un total de 128 magasins et de 13 restaurants. Réelle nécessité ou projet superflu ?

Du côté de l’Inesu, bailleur de 90 commerces implantés sur la dalle, “notre volonté est d’augmenter l’attractivité des commerces présents en centre-ville, précise Philippe Barras, administrateur délégué. L’actuel projet en cours est la redynamisation de la place des Wallons, où nous souhaitons favoriser l’implantation de commerces dont les spécificités sont similaires.”

La position de l’UCM est claire : la priorité doit être d’investir dans les noyaux commerciaux existants, en particulier ceux des centres-villes, pour favoriser l’accessibilité, la salubrité, l’animation. L’offre de proximité, qui contribue au dynamisme urbain, doit être au moins aussi attractive que celle des grands complexes commerciaux.