Le dernier rapport d’Eurostat confirme, de façon indiscutable, que les prélèvements des pouvoirs publics en Belgique sont extrêmement lourds. Le pays est même tristement champion de la fiscalité sur le travail, avec un impôt de 42,8 %, pour une moyenne européenne de 35,8 %.
Cette situation est nuisible. Elle n’est pas une fatalité. Les recettes fiscales par rapport au PIB (richesse produite) atteignent 44,1 % en Belgique selon Eurostat. Seuls le Danemark et la Suède prélèvent davantage, mais avec un système social autrement performant. Les pays voisins et comparables sont nettement moins gourmands. Cette taxation lourde, qui atteint des records pour les personnes qui travaillent, décourage la création d’activités et d’emplois. Elle engourdit l’économie et favorise le “noir” qui fausse la concurrence. Le deuxième pays où le travail est le plus taxé après la Belgique est l’Italie…
Pour l’UCM, réduire l’imposition du travail et des PME est une priorité. Les moyens budgétaires existent si la volonté politique existe. L’UCM demande un alignement des dépenses des pouvoirs publics sur la moyenne de la zone euro (15 milliards) ; une valorisation conforme au marché de la garantie accordée aux banques (3,7 milliards), une taxation à 25 % des plus-values spéculatives, un réexamen des intérêts notionnels pour les grands groupes et multinationales.
De plus, l’UCM est convaincue que toute réduction d’une fiscalité aujourd’hui excessive aura un effet retour rapide et important, car elle libérera le travail. Trop d’impôt tue l’impôt : le slogan n’est pas nouveau, mais il garde toute sa pertinence si l’on met en regard les chiffres d’Eurostat sur la fiscalité et la situation belge en matière de chômage et d’économie souterraine.